Fallout 2 – Partie 12

« Lâche-moi saleté ! »
Ça c’était Lenny qui luttait pour que le Chien arrête de lui mâchouiller les tibias. Personnellement j’avais bien trop peur des représailles de la Bête pour oser m’interposer, et c’est donc accompagnés de jurons et de grognements que nous visitions le Dépotoir, quartier nord de Gecko. Ça me rappelait beaucoup le Quartier Populaire de La Fosse, on y trouvait les mêmes carcasses et habitations délabrées. Peut être ces deux villes entretenaient-elles une relation de Jumelage ?
« Faudrait être sacrément con pour se jumeler avec une ville pareille, Objecta Cassidy ».
L’un des Goules du coin demanda mon aide pour retrouver l’un de ses amis, un dénommé Woody.

« Pouvez-vous me le décrire ? Demandai-je.
-Ben… Il a un chapeau de cowboy, une chemise jaune rayée, un pantalon bleu… Et il schlingue un max, une bonne odeur de Goule quoi. Il doit trainer du côté de la Fosse… »
Je parlai également avec un mécanicien à l’air très doué qui me proposa d’échanger une trousse à outil high-tech contre une pièce mécanique pour la voiture qu’on me préparait à la Fosse.
« Moi pas comprendre pourquoi toi vouloir voiture. Dans tribu de Sulik, jambes fortes portent hommes forts, et zigouigoui fait le reste.
-Laisse-moi t’expliquer Sulik, intervint Vic. Vous, vous comparez vos zigouigoui, nous on a des voitures. C’est ce qu’on appelle la civilisation, ça implique qu’on ne doit pas parler de notre bite en permanence. Ensuite y a le tunning, mais ça c’est trop civilisé…
-Moi toujours pas comprendre. Loulou pas avoir zigouigoui.
-Je suppose qu’avec les femmes ça doit être une histoire de nichons.
-Haha, dans ce cas Loulou pas de soucis à se faire. »
Tandis que j’ignorai cette conversation des plus édifiantes, je découvris une bouche d’égout à moitié ouverte.
Me souvenant quelles aventures trépidantes Sainte Loulou avait vécues dans de tels souterrains, je m’empressai d’en soulever entièrement le couvercle et d’y descendre. S’il s’était agit d’une tarte, « goulument » aurait été un terme adéquat.

L’odeur en bas était si épaisse qu’on aurait pu s’en faire une écharpe. On aurait dit une espèce de vieux bunker désaffecté, habité par des Goules (eux aussi désaffectés). Bien que certains d’entre eux soient armés, ils me laissèrent fouiner sans soucis, me demandant de temps à autre si je venais pour me faire renouveler. Il s’agissait sans doute d’une méprise, je ne me souvenais pas avoir souscrit le moindre abonnement auprès de ces gens.
« Je trouve cet endroit très déprimant, se lamenta Cassidy ».
Il n’avait pas tort, mais je devais trouver le chef de ce petit monde avant de remonter à la surface.
D’ailleurs, au détour d’un tunnel :

« Je suis Kingdok, le Maitre de la Secte du Renouveau, grogna un rat géant.
-Ça c’est marrant j’ai croisé le Roi des Rats à La Fosse, dis-je.
-En effet, c’est mon correspondant de Jumelage. Comment va ce vieux grincheux ?
-Nous avoir pulvérisé…
-Il va bien !! Le coupai-je. Hein Sulik qu’il va bien ? Hé hé… »
Kingdok pensait pouvoir guérir les Goules et leur rendre leur apparence humaine, c’était son fameux Renouveau. Mais pour l’heure, il pensait plus à réparer la centrale et rétablir les relations commerciales avec les Collines Brisées. Il m’indiqua que la Cité de l’Abri serait prête à les aider si elle y voyait son intérêt.
« C’est simple, dit-il, grâce à ma calculette Casio Collège j’ai monté un plan financier sur deux ans qui remettra cet endroit et la région sur pieds. L’Abri ne pourra pas refuser !
-Ok. »
Muni d’un holodisque avec la présentation Powerpoint de Kingdok, il fallait que je retourne à la Cité pour faire un exposé à un dénommé McClure, ce qui impliquait que Lenny devait rester ici, son état de Goule ne lui permettant sans doute pas de passer le portail et leurs tourelles laser…

Ainsi le soir même nous retrouvions-nous à nouveau devant les portes fermées de l’Abri. Il faisait nuit, et j’entrai dans le bureau de ce magistrat qui m’avait si gentiment éconduite la dernière fois. Personne. Dans un coin se trouvait une armoire cadenassée portant une grosse pancarte « crochetez-moi ». A l’intérieur se trouvait un passe d’un jour pour la Cité.
Le lendemain matin nous n’avions plus qu’à montrer patte blanche et les gardes nous laissèrent entrer, à l’exception du Chien qui, à force de marcher dessus toute la journée, ne devait pas avoir les pattes assez blanches à leur goût.

J’avais toute la journée jusqu’à ce soir 18h pour faire mes petites affaires, et je discutai donc un peu partout avec les gens. Beaucoup d’entre eux étaient des esclaves et l’autre moitié étaient aussi accueillants que des épouvantails avec un balai dans le fondement.
Heureusement tout n’était pas noir et je rencontrai quelques personnes agréables, comme ce charmant bibliothécaire qui me donna ses livres plutôt que de les voir perdus dans un réseau informatique. « La Schtroumpfette et le stérilet perdu », « Tomtom et Nana découvrent leurs corps » ou encore « Babar et le piège à loup », autant d’œuvres littéraires majeures dont nous avait parlé Sainte Loulou.

Au détour d’une ruelle je croisai un saint homme qui prêchait la bonne parole. Il parlait de liberté, d’égalité et de maternité si je me souviens bien, et quand il nota mon intérêt, me remis une valise pour que je l’apporte à un dénommé John Bishop à New Reno. Encore un objet à apporter au bout du monde. Je la mis sur la pile des babioles à livrer…
Quant au JEK, j’appris avec déception que la Cité n’en disposait plus puisqu’ils l’avaient utilisé pour la bâtir…
Quand soudain !
« Loulou… Ne te retourne pas mais le Chien est à nouveau là… M’apprit Vic d’une voix tremblante.
-Il a du traverser la porte grâce à ses pouvoirs surnaturels. Fais comme si de rien n’était sinon nous sommes tous foutus.
 »
Effectivement il nous suivait de sa démarche branlante, mâchouillant encore et toujours ce doigt de Goule qu’il avait débusqué à Gecko. A vrai dire, j’avais l’impression qu’il le chiquait…

J’entrai dans un nouveau bâtiment, c’était une remise à domestique. C’est alors que je me souvins de Joshua qui était prisonnier ici, et que je m’étais engagée à libérer.
« Bonjour monsieur, dis-je au responsable, est-ce que vous savez où je peux trouver un domestique qui s’appelle Joshua ?
-Il est ici, pourquoi ?
-J’ai de fortes raisons de penser qu’il est très malade. »

« Le Syndrome Loulou ?
-Oui c’est terrible et très contagieux. Le malade peut hurler des insanités à tout moment !
BWABWABWAWBAWBWA PUTE PUTE SALE PUUUUUUUTE CHATTE §§§ Hurla Sulik.
-Il peut être sujet à de fortes fièvres !
-Faire sacrément chaud ici. Sulik peut être se mettre tout nu ?!
-Mais surtout il ne contrôle plus ses sphincters !!
-Heu ?
-J’ai dit, MAIS SURTOUT IL NE CONTRÔLE PLUS SES SPHINCTERS SULIK.
-Gniiiiiiiiiiiii.
-D’ACCORD !! D’accord on va le faire dégager mais par pitié allez vous-en !! »
Et voilà le travail, l’esclave était libre, et c’est l’esprit léger que nous nous mettions en quête d’une fontaine…

Cet article, publié dans Loulou dans Fallout 2, est tagué , , , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.

4 commentaires pour Fallout 2 – Partie 12

  1. Khan-Seb dit :

    Juste pour te dire que j’aime beaucoup 😉

  2. leguigui dit :

    Han mon premier commentaire !
    Héhé, merci 😉

  3. Khan-Seb dit :

    Je t’en prie ^^

    En fait, j’ai découvert par l’intermédiaire de Jeux Online. C’est dommage que les modo n’aient pas laissé ouvert ton topic.

    J’aime bien le concept, c’est rigolo, je me suis marré devant mon écran à quelques blagues, et c’est sympa de se replonger dans l’univers de Fallout, ça fait longtemps pour ma part.

    Donc merci, et continue 😛

    • leguigui dit :

      Ah ben chez moi il est toujours ouvert le topic ?!
      Il a été fermé au début mais il a été réouvert genre 2h après.

Répondre à Khan-Seb Annuler la réponse.